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Chaque mois, cinq idées pour améliorer votre créativité éditoriale

Carnet d’écriture

Fragments, notes, essais. Ici, c’est un carnet d’écriture. Fiction et littérature.

299 – Des pages

Il est des pages que je ne pouvais écrire qu’au fond du gouffre. Elles seront lisibles un jour. Personne n’y a encore jeté un œil. Jusqu’où sont-elles trop dures de douleur pure ? Est-ce qu’il faudra polir les arêtes ? Je laisse reposer. J’ai puisé dans les épreuves traversées, à la table des cafés, dans […]

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298 – Écrire

Pour écrire un poème prenez d’abord le soleil Au creux de votre main Plantez y une graine Une graine de fleur Arrosez régulièrement Surtout ne lâchez pas le soleil Une tige sortira gracile et verte Arrosez encore Pas trop Juste ce qu’il faut Mais n’éteignez pas le soleil La tige va grandir Et en haut

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297 – Honnêteté

Ne pas tromper autrui, ne pas se tromper soi-même. Dans le Carnet d’écriture, ici, travailler avec les mots. Honnêteté : oser le décompte de ce qu’on referait, de ce qu’on ne referait pas. Tenir dans le compte ce qu’on n’a pas pu faire autrement. Tenir ses comptes, se regarder droit dans les yeux, devant la

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296 – Ongles

Nous ne nous connaissons pas et sans doute ne nous connaîtrons-nous jamais. Tu es assise à ma droite dans le métro. A tes doigts, de faux ongles bordeaux, pointus, long, presque crochus. Seul l’annulaire diffère. Rouge plus passionné et paillettes. Combien de temps les faux ongles tiennent en place ? Coïncidence: en face de moi,

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295 – Formidable

Restons là, veux-tu ? Nous sommes bien. Tu n’es pas obligée de parler. J’aime la grâce de ton silence. Nous sommes là et c’est bien, assis dans la pente de la dune, face a la mer. Le soleil est presque couché. Je ne prends pas ta main. Je ne te regarde pas. Ton profil est

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294 – Le corbeau

Il y aura toujours au bord d’une route un corbeau picorant, l’air de rien, les viscères d’un faon percuté nuitamment. Un corbeau savourant les membranes encore tièdes d’un faon, tout en surveillant les mouvements les plus anodins. Quoi ? Ce pourrait être un renard. Un cousin aux plumes noires qui voudrait prendre sa part. Pire,

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293 – Les crevettes

La tête de l’homme à qui l’on vend une barquette immense de crevettes. Deux kilos. Une affaire. Il n’a pas le sourcil détendu, l’homme qui acquiesce : il pourra pourtant, lui dit-on, congeler ce qu’il ne mangera pas de suite. Et s’il veut autre chose ? Il ne sait pas. Il va réfléchir. Un pas

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291 – Nous ne…

Il y a écrire pour écrire. Comme une mauvaise habitude dont il serait impossible de se passer. Mettre des mots les uns derrière les autres pour voir ce que ça fait. Ça fait toujours quelque chose. Ça produit des effets. C’est souvent ça, écrire, juste ça. Ça ne fait pas avancer grand chose, c’est quelque

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