J’ai pensé que

J'ai pensé que les meilleures blagues étaient les plus

J'ai pensé que le jogging du week-end ne valait pas les courses de fin de semaine.

J'ai pensé que les livres disparaissaient et réapparaissaient selon leur propre logique et leur volonté personnelle dans les rayonnages de mes bibliothèque. Untel, introuvable des semaines durant est finalement là, sous mes yeux, dans la première rangée à portée de main. Et je n'en ai plus besoin.

J'ai pensé que "je préférais la tome de Savoie à l'atome de sa voix" n'étais pas une phrase facile à placer dans une conversation courante, sauf parlant d'une militante antinucléaire chantant faux dans un banquet républicain au moment du fromage.

J'ai pensé que les périodes ne seraient pas à ce point différentes les unes des autres, ni si semblables vu de loin. Qu'est-ce qui l'emporte entre ce qui change et ce qui continue ?

J'ai pensé que l'on pouvait arriver à la fois tôt et en retard, alors qu'on arrivait rarement tard et en retôt…

J'ai pensé que personne n'avait remarqué l"erreur de numérotation de début octobre, et que cette pensée n'était donc pas la 311ème, mais la 312ème, puisque, sans raison, il y avait deux numéros 278… il était temps de rétablir le compte.

J'ai pensé que, dans les chansons de l'échanson, il y avait à boire et à manger.

J'ai pensé que faire la foire n'était pas nécessairement le contraire de foirer l'affaire.

J'ai pensé que, probablement, un homme était déjà passé là un bouquet de fleurs à la main, et un autre sans. Peut-être le même.