Carnet

Fragments, notes, essais. Ici, c’est un carnet d’écriture.

250 – Divaguer

On me dit que je divague Naviguant sans gouvernail Mais où voudrais-tu que j’aille ? On me dit de me reprendre De trouver goût à la vie Mais voyons qui vous demande Votre avis ? On me dit reviens sur terre Ça va bien ta tête en l’air Mais il y a quoi sur terre […]

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249 – oiseau

Le Guide des oiseaux d’Europe A disparu de la boîte à gants Tu l’aurais emprunté Pour reconnaître un oiseau mort D’avoir cogné trop fort à ta vitre La couleur de la plume et du bec La courbure de l’aile T’en diront plus et tu sauras Le sansonnet ou la mésange Le Guide des oiseaux d’Europe

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248 – Joie

Tu dessinerais le bonheur En imprimant au brouillard ton visage Tu noierais les larmes de pluie Sous des poussières d’or et d’argent Tu retournerais le manteau de suie Côté soie diamant et strass Tu colorerais de bonheur Les interstices inaccessibles Il suffirait d’un sourire D’un mot même le plus banal Il suffirait d’un bonjour comment

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247 – ne pas

Il faudrait parfois ne pas écrire Mais quand plus rien n’a d’importance Ne pas ou pas Pas ou ne pas A écrire au moins on a des surprises Des étonnements Il faudrait ne pas écrire Il faudrait la page blanche Le silence Mais ça n’a jamais été ça La page a toujours été là Glissée

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246 – Les yeux fermés

Il reste ton sourire Et rien n’effacera tes yeux Je me fous que ce soit Un peu cucul un peu ringard Tes yeux et ton sourire Il reste ça C’est loin Mais ça valait bien un désastre Ça valait la fin du monde Ça n’avait pas de prix Et j’ai payé Prix fort Mais quand

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245 – Broyé

Broyé est le mot qu’il utilisait pour décrire son état. Si, parfois, il usait de synonymes, c’était dans une sorte de réflexe esthétique. Pour éviter les répétions ou trouver une allitération, un rythme. Mais broyé était le mot exact. Dans une forme passive : il avait été broyé par. Il savait que ça ne se

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244 – il arrivait

Il arrivait parfois qu’il tienne plusieurs jours sans crise de larmes ni pensées suicidaires. Il arrivait qu’il se dise qu’il pourrait continuer à vivre sans confiance en personne. Parce qu’avoir confiance en qui, maintenant ? Il arrivait à penser qu’il en avait fini avec les émotions. Ce serait tellement plus simple. Il arrivait qu’au matin

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243 – Du gras

Entre ma peau et moi mettre le plus d’espace C’est éloigner l’extérieur De l’intérieur Qu’il y ait le moins de contact possible De la distance Qu’importe si c’est de l’air Ce n’est pas ça Tu aimerais de l’air entre toi et moi ? Ce n’est pas ça Mais des lipides Du gluant Ce n’est pas

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242 – oranges

Le petit mot laissé sur la porte du frigo N’oublie pas les oranges C’est devenu tout un poème Dans la tête du poète Les oranges deviennent orages De rage voici qu’on range Les ors Les anges Le poète fait ça avec les mots Les découpe z’aux ciseaux Prend les lettres une par une Les presse

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241 – bons et loyaux services

Personne n’est venu me dire Jamais Que la guerre était finie et je l’ai poursuivie Je n’ai pas écouté les messages truqués Pas tombé dans le panneau Des manipulations Les pièges sont grossiers Qui disent La guerre est terminée et vous l’avez perdue Je n’obéis qu’aux ordres Rien d’autre Aux ordres clairs et direct Du

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