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Chaque mois, cinq idées pour améliorer votre créativité éditoriale

Carnet d’écriture

Fragments, notes, essais. Ici, c’est un carnet d’écriture. Fiction et littérature.

347 – L’été

Il y a toujours eu des étés Des rosiers et des herbes L’ombre d’arbres au pied desquels attendre Que passent les bourdons De trèfle en trèfle Et des siestes pas toujours sages Il y a eu des étés partagés Et des étés de solitude Des espoirs de bord de mer Des nuits à la belle

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346 – Classer

Le vieillard rapportait de la plage la dernière brouette de sable qu’il allait faire passer, poignée après poignée dans sa collection de tamis, du plus large au plus fin, comme il faisait depuis des années. Dans chaque tas ensuite, il prélèverait des cuillerées de sable qu’il étalerait sur son plan de travail puis qu’il observerait

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345 – Chante

Chante rossignol chante S’ils t’ont arraché des larmes de dépits Et des cris de colère Chante rossignol chante S’ils t’ont arraché les yeux et le plumage Chante rossignol chante Ils n’auront pas ton cœur —- Chante rossignol chante Il te reste l’honneur

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344 – Craindre

Qu’il te soit arrivé quelque chose Et personne pour me le dire Ne savoir que bien trop tard ta détresse Ne découvrir ton malheur qu’après un silence trop long Que rien n’aura permis de déchiffrer Je ne suis pas des proches qui ont le droit de savoir Je suis des tenus à distance Des éloignés

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342 – Soit dit en passant

Le cabaret fermé où dansent les papiers gras Poussés par un ventilateur jamais éteint Qui mixe l’air rance pour l’éternité Le cabaret isolé où chantent les portes saloon Qui grincent sur leurs gonds Rouillés par la condensation des alcools oubliés Le cabaret condamné Entrée obturée par des parpaings de peine Sortie de secours scellée au

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341 – fallait-il

D’autres ont souffert déjà Par où j’ai été blessé Ne voit-on pas comment se répètent les schémas Qui poussent à bout Poussent dehors Ouste ! Sans égard D’autres souffriront encore C’est la grande roue du malheur qui broie Sans un regard Pousse-toi Cède la place Écarte-toi C’est la rudesse et la rigueur sans âme des

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340 – Des moments

Il y a des moments où le muscle cardiaque se recroqueville dans sa cage et les poumons se pressent comme de vieilles éponges un peu sales dont des flocons gras manquent de se détacher. Il faut respirer, et c’est à petits flux. Le coeur continue de battre, un coup sur deux, tant bien que mal,

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339 – Les noms

Je vous donnerai les noms De celles et ceux qui Sans honte ni décence Ont tracé de leurs lames Des sillons sur ma peau Oui vous saurez leurs noms Tout leur état civil Leur visages et les lieux Où ils sévissent encore Et je vous dirai tout L’illégal d’abord L’immoral aussitôt Vous les reconnaîtrez Je

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