Qu’il te soit arrivé quelque chose
Et personne pour me le dire
Ne savoir que bien trop tard ta détresse
Ne découvrir ton malheur qu’après un silence trop long
Que rien n’aura permis de déchiffrer
Je ne suis pas des proches qui ont le droit de savoir
Je suis des tenus à distance
Des éloignés
Des longues peines
Aucun droit
Nul espoir
La vie ainsi faite que l’on se consume
Rongé par l’incandescence invisible
Intérieure
Je me brûle au silence absurde
Condamné à l’enfer de ton absence
Heurtant les arrêtes vives des clichés mille fois pleurés par d’autres
