Il y a toujours eu des étés
Des rosiers et des herbes
L’ombre d’arbres au pied desquels attendre
Que passent les bourdons
De trèfle en trèfle
Et des siestes pas toujours sages
Il y a eu des étés partagés
Et des étés de solitude
Des espoirs de bord de mer
Des nuits à la belle étoile
Il y a eu des robes courtes à dévisser les têtes
Toujours eu des étés
La torpeur
La découverte et les retours
Il y a eu les maisons qu’on rouvrait
Des horizons qu’on atteignait
L’odeur sèche des gazons jaunis
Le visage qu’on ne voyait pas vieillir et qui nous accueillait
Le sucre des fruits cueillis aux branches
Les premières chutes de feuilles
Il y aura des automnes
Le cœur piqué de souvenirs
Rougeoyant et blessé
