L'affaire DSK, traitée en direct sur de nombreux sites internet, fait exploser les limites des rédactions. Lorsque Paris-Normandie annonce le premier qu'il pourrait y avoir prochainement en France un procès lié à l'affaire Tristane Banon, c'est Libération qui reprend l'information dans son Live, lorsque Le Courrier Picard annonce l'existence d'une vidéo montrant la femme de ménage sortant de la suite de DSK, Le Monde.fr reprend l'information en quelques minutes.
A chaque fois, des liens sont faits vers les sources.A chaque fois, les liens ont d"abord été cité, tweetés et retweetés sur Twitter avant d'arriver sur les sites des confrères.
Le Monde va plus loin dans son live. Au moment de la première comparution de DSK devant la juge, quatre journalistes sont présents dans la salle et twittent en direct. Peu importent leurs employeurs : les twitts des quatre journalistes sont repris dans le Live du Monde, ce que permet d'automatiser l'outil utilisé, CoverItLive. Et Twitter n'empèche pas les journalistes de faire leur travail par ailleurs.
Il semblerait que la "métarédaction" du web français, repérée en août 2010 par Alice Antheaume, grossisse quelque peu au fil du temps et ne soit plus si secrète qu'alors…
On n'avait jamais vu ça à cette échelle, et à ce rythme : ci dessus, ce ne sont que quelques tous petits exemples d'un mouvement permanent de va et vient des infos d'un site à l'autre, avc Twitter au coeur du système. Cela mériterait sans doute études statistiques élaborées, mais je n'avais encore rien observé de comparable en France, ce me semble.
ci-dessous, le live de Rue89
[MAJ 17 mai 2011] A lire également sur le sujet :
Erwan Gaucher : Mai 2011, le mois où les médias ont basculé ?
Capucine Cousin : Affaire DSK : Twitter 1 – TV 0
Affordance.info : DSK : le bruit et la fureur documentaire