124 – Les étais

Parfois encore

L’envie de t’écrire

Que tu saches comment se reprennent les appuis

Que tu saches l’amplitude déclinante des vacillements

Que tu saches l’équilibre possible malgré le gouffre

Parfois l’envie de te dire que ça va aller même si

Même si je ne renonce pas aux mirages

Même si je regrette aux reflets des vitres les fantômes des mondes parallèles

Même si la chute est toujours envisageable

Même si les larmes le plus souvent coulent vers l’intérieur

Que tu saches les étais taillés épais dans les forêts sombres

Parfois encore

L’envie de te regarder sourire et que ça éclaire le monde

L’envie de te savoir heureuse et que ça suffise à mon bonheur

L’envie de jouer un rôle dans la chaleur de tes journées

Et si tout vole en éclats explose et se disperse

Alors

Plonger souffle court étouffé mais plonger

Tout envoyer au loin renoncer au calme balayer les résolutions

Brûler s’il le faut les étais

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