Laisse glisser derrière toi
Le paquet d’idées sombres
Indistinctes et honteuses
Qui gluaient sur ton cœur
Obstruaient tes poumons
Et te serraient la gorge
–
Laisse glisser derrière toi
Les toxiques impavides
Indifférents à tout
Les absents au dialogue
–
Laisse glisser derrière toi
Les crissements de ceux
Les bruissements de celles
Qui ne comprennaient rien
–
Laisse glisser derrière toi
Les hivers de six mois
Les automnes sans fin
Les brouillards et les larmes
Les obtus les mutiques
Les petits les minus
Les jaloux les sceptiques
–
Laisse glisser derrière toi
Ceux qui ne comptent pas
Ne tendaient pas la main
Détournaient le regard
–
Et ouvre grands tes bras
Il en reste des tas
Et ils sont formidables
Elles sont sensationnelles
Et ouvre grands tes bras
Pour leur faire de la place