13 février – Angie

J’ai toujours eu peur que les hommes me quittent. Je suis paniquée à l’idée de passer la Saint-Valentin célibataire. Je l’entends déjà me murmurer : « tu ne peux pas dire que nous n’avons jamais essayé, je t’aime toujours bébé, partout où je regarde je vois tes yeux, mais Angie, Angie, n’est-ce pas l’heure de nous dire au revoir ? »… Alors je fais tout pour le surprendre, tout le temps, qu’il ne sache jamais à quoi s’attendre. Il ne peut pas partir, s’il n’a aucune idée du lendemain. Je change de coiffure, j’achète de nouvelles robes, je pose sur sa table les mets les plus improbables. Sa vie est un tourbillon d’inattendu, d’invraisemblable, d’imprévisible. Pourquoi me quitterait-il si, chaque fois qu’il vient à ma rencontre, c’est une nouvelle femme qu’il découvre ? Mon imagination lui fait tourner la tête. Forcément, il n’y a pas deux filles comme moi.

1 réflexion sur “13 février – Angie”

  1. Tous les 14 février, j’achète un Neufchâtel en forme de cœur pour notre dîner d’amoureux. Ma messagère adorée, Angie, m’a fait comprendre l’an dernier que je pourrais quand même me renouveler. Cinq roses, un peu trop banal à mon goût. Alors un autre fromage, un bon camembert de Normandie AOP, pourquoi pas? Très gouteux certes, mais pas de quoi la surprendre. En cherchant, je tombe sur un camembert italien. Révélation! Ces macaronis nous ont volé notre patrimoine. Mais un fromage au lait de bufflonne, quand même ça en jette. Jetons-nous à l’eau alors, je verrai bien sa réaction. Sourire ou grimace?

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