Des choses à cacher, ne pas tout dire et poser des limites à la transparence pour survivre, seulement pour survivre. Pas par pudeur, oh, ça, non, la pudeur ne me concerne pas vraiment, mais parce que le regard des autres vous juge et vous condamne, et qu’après qu’ils aient vu, qu’ils aient su, vous n’êtes plus rien et que tout s’écroule de ce que vous avez espéré sauver et il est trop tard, toujours trop tard. Alors, je cache ce que je dois cacher, ma vie d’avant, des regrets, des dettes ou une enfant. Je cache derrière des vitres rendues opaques ce qui me broie le cœur et pourrait me tuer et me tuera lorsqu’un jour les autres sauront et jugeront et condamneront. Ils seront si peu nombreux à tendre la main, et si peu nombreux à accepter. Trop peu nombreux à respecter. Ce dont l’opacité protège, c’est de celle qui voudrait voir, celle qui voudrait savoir, celle qui voudrait dénoncer et qu’on tient à distance de ses turpitudes.