Fragments, notes, essais. Ici, c’est un carnet d’écriture. Fiction et littérature.
Certains jours, ton absence est une brûlure qui m’écaille le derme en copeaux de charbon Ardente, tu n’appartiens qu’aux rêves qui s’estompent Aux pénombres reculées de la ville où les chiens jappent aigre après les papiers gras Ton éclat manque aux ronds-points des zones commerciales abandonnées où je rôde à la nuit Comment veux-tu que […]
Il faudra qu’un jour il puisse commander un tiramisu sans penser à toutes ces fois où « je n’aurais pas pris ça », dans sa bouche, et elle avait raison. Qu’un jour il puisse partager un dessert avec quelqu’un sans penser à toutes les fois où, c’était presque devenu un rituel, il était partagé. Et il faut
276 – Respirer Lire la suite »
C’est d’abord une silhouette au bord de la route, que tu vois d’assez loin, dans la ligne droite. Une silhouette de dos, qui avance, au pas, dans la même direction que toi. Un homme qui marche, ou peut-être une femme un peu voutée. Un manteau lui arrive sous les fesses, au dessus d’un jean bleu,
275 – Silhouette Lire la suite »
J’ai effacé les rues de la ville et rendu inexistants les quartiers où je pourrais te croiser. Je ne m’assieds plus aux terrasses d’où je pouvais te voir passer. Je contourne les lieux que tu pourrais fréquenter. J’adapte mon chemin à tes parcours. Tu ne me vois plus sur les trottoirs et j’évite les restaurants
274 – Les rues Lire la suite »
Correspondance sans correspondante. Lettres en poste restante. Missive to miss. Je ne sais pas si c’est une nouvelle série. Mais je t’écris. Peut-être que tu te reconnaîtras, si tu existes ailleurs que dans ces lettres. Tu, Tu aurais laissé en partant la trace d’un bol sur une toile cirée, et quelques miettes du pain de
273 – Correspondance 7 Lire la suite »
S’en foutre un peu De celles qui ont cru savoir De ceux qui jugent Des médiocres et des pleutres Qui dès percée la surface Tremblent et cherchent l’air S’en foutre un peu De celles qui veulent la lumière De ceux aux visages satisfaits Des polisseurs de cuivre Qui voudraient que tout brille Et surtout Qu’on
272 – S’en foutre Lire la suite »
Il ne faut pas considérer la phrase comme terminée tant qu’il est possible d’y ajouter un mot, et quel que soit ce mot, c’est-à-dire qu’il fasse partie de la liste des mots connus et dûment répertoriés, y compris l’ensemble de leurs formes, ou qu’il appartienne au groupe des mots inventés pour l’occasion en fonction du
Et l’oiseau dans sa cage A cessé de chanter Il a tourné la tête Vers le mur opposé Et par la porte ouverte Ne s’est pas envolé Il s’est coupé les ailes Il a limé ses serres Il s’est cloué le bec Et s’est crevé les yeux —- Et l’oiseau dans sa cage A cessé
270 – Dans sa cage Lire la suite »
Avoir vu la mort dans mes yeux Et entendu vos pas dans l’ombre Avoir crié M’être mordu les lèvres Puis écrasé les mains Lutter c’est le corps contre lui-même Incapable de résister À la douleur que par la douleur Et ils ont ajouté au mal Ils ont tourné le couteau dans la plaie Versé le
269 – avoir vu Lire la suite »
D’un message, de deux phrases, voire d’une seule, on t’enlève tout ce que tu étais. Ce n’était pas la première : on t’a traité de menteur, on a mis en doute tes capacités, on a réfuté ton expertise, on t’a retiré tes responsabilités, on t’a surchargé de travail. Au détriment du résultat, on t’a mis
268 – Sinon, ça va Lire la suite »