98 – distance

C’est la distance qui

C’est la distance qui nous oblige à crier

En vain

Crier c’est comme se taire plus fort

Quand l’autre trop loin n’entend plus

La distance rapetisse à ses deux bouts

Celui où celle qu’elle éloigne

Minuscules

Bientôt indiscernables

On ne crie plus on piaille

Une agitation de moineaux effrayés

Bientôt perdus de vue

Si loin que la question se pose

L’autre a-t-elle jamais existé

L’autre a-t-il jamais été là

D’aussi loin qu’on se souvienne

Les traces finissent par disparaître

Et même de leur disparition

Tu finis par douter

N’as-tu pas toujours été seul ?

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