Tu sais dès le début
La fin inéluctable
Et si tu y pensais
Tu ne profiterais pas
Alors tu laisses à l’horizon
Ses problèmes d’horizon
Et d’ici là tu oublies le futur
Qui ne s’est pas encore produit
Tu oublies le bout du chemin et tu es tout au voyage
Ça virevolte léger léger
Ça construit de l’inoubliable
Des souvenirs que rien n’effacera
La fin n’est jamais très gaie et si tu y pensais
Elle se produirait sans attendre
C’est le propre des fins
De se précipiter si l’on n’y prend pas garde
Il faut les repousser
Ne pas offrir de prise
Surtout, surtout, ne pas poser de question
Dont on redoute les réponses
Éloigner l’avalanche
Et rire des catastrophes dont on ignore la date
Surtout ne pas donner de réponse et s’offrir toujours
La possibilité d’un retour
En arrière
Où tout était léger léger
Légèrement inconscient et fluide
Légèrement condamné
Mais il faut bien vivre