Ce que les poèmes ont dit
Le trop plein d’émotion
C’était de la guimauve
Souvent
Et cela sert à ça aussi
La poésie
Ce que les poèmes ont fait jour après jour
C’est te parler encore
Et malgré ton absence
C’est un peu pathétique
Je sais
Mais j’ai toujours fait ça écrire
Quand le monde s’écroule
Quand les ruines et le brouillard
À remplir des carnet ou bien rouler des feuilles
Dans la machine mécanique
Mais la poussière retombe doucement sur les pages
Tout disparaît et certains mots s’effacent
Dilués dans les larmes qui sèchent
Les poèmes ont dit les jours les nuits
Et comme il était impossible de respirer
L’absence
Le vide
Ils ne pouvaient le dire autrement
Les poèmes ont fait ce qu’ils ont pu
Et je les remercie
Si j’écris de la poésie un jour
Encore
J’essaierai de me souvenir de cette oppression
Des suffocations
Du poids et de l’étau qui serre l’âme et la poitrine
De la mort qui rôde
Les poèmes ont fait ce qu’ils ont pu
Ce qu’il a fallu