Rapport Tessier : le statut et le label

Le rapport Tessier fait deux propositions qui fon jaser. D’abord la création d’un statut pour les journalistes citoyens et puis la mise en place d’un label de qualité pour les sites internet d’information.

Pour ce qui est du statut, le rapport s’inspire de celui des correspondants locaux de presse (CLP), qui restent à mon humble avis, une des formes les plus emblématiques de ce que peut être aujourd’hui en France l’exploitation légale de l’homme par l’homme, où le revenu accordé pour un travail n’a rien à voir avec l’investissement que ce travail demande, tant en disponibilité qu’en temps de production. Ceci posé, c’est vrai que, du point de vue du patron, c’est superbe.
Mais, franchement, je serais CLP aujourd’hui, j’ouvrirais mon blog hyperlocal et j’essaierais de le rentabiliser moi-même. Zéro investissment financier, ou presque, et la possibilité, à terme de monter un petit business qui rapporte autant, si ce n’est plus, que de brader ses articles… Et je tirerais, au final, ma légitimité de la qualité de mon travail.

Un label ? Ca me laisse tout aussi sceptique… Mais je ne crois pas que ce soit un vrai problème. Les meilleurs poulets que je mange n’ont pas de label. Il viennent d’une ferme, d’un petit élevage. On peut les y voir courir dehors, dans un décor qui n’a rien à envier à certaines publicités. Au supermarché, les poulets labellisés sont souvent meilleurs que les autres. Bref, en tant que consommateur, je m’y retrouve toujours à peu près. Qu’il y ai un label pour les professionnels, des professionnels qui ne méritent pas de label et des artisans qui fassent de la qualité sans se soucier des jolies étiquettes rouges, après tout, ça ressemblera à n’importe quel autre secteur…

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