Monstre de métal

Extraordinaire imagination des scénaristes. Je vous passe la platitude des dialogues, la vacuité de la mise en scène, l'indigence du jeu des acteurs, la médiocrité de la bande son. Les regards  apeurés, la nuit sombre, les morts inexpliquées…

C'est un téléfilm de science-fiction de plus.

C'est la nuit sur la télévision et les stéréotypes.

"Ca ressemblait à un géant fait de morceaux de métal. On dirait une machine."

"Une sorte de machine. Un énorme robot."

Un golem, une statue de métal d'une tonne qui aurait pris vie.

Oui, et elle est de mauvaise humeur.

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Jolie scène de destruction de la bête qui part en pièces détachées lorsqu'heurtée par une voiture. Mais se reforme aussitôt, pièces diverses qui se resoudent, comme aimantées les unes aux autres et qu'on ne peut durablement éloigner.

"Ce robot a tué mon frère, et là ta statue vient de tuer le shérif"

"C'est quoi un golem… ?"

 "Il pourrait y avoir une substance empoisonnée dessus"

"Une forme de bactérie non microscopique répertoriée sur le fond des océans mais jamais sur terre"

En face d'un petit monticule verdâtre et bactérique, la conclusion s'impose à l'un des personnages : "on est tous fichus".

Evidemment, les personnages, plus sceptiques encore que les téléspectateurs n'y croient pas tant qu'ils ne l'ont pas vue, cette statue de métal, rendue vivante par une sorte de bactérie… Heureusement, une docteur en biologie, longtemps partie mais de retour dans la petite ville, se penche sur la bactérie qui semble avoir besoin de métal pour se reproduire… Coup de chance.

Peut-être une arme biologique "encore un coup des communistes", hasarde un personnage…

"Une bactérie vampire" ? "Le sang humain contient des métaux."  "un extraterrestre arrivé par satellite" qui veut "se reproduire et se nourrir"…. Ca devient gravement scientifique.

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"Alors, ça, c'est étrange", remarque un personnage doué d'un sens aigü de l'observation.

Le plan ? Asperger de sang une bouteille de propane et faire exploser le bidule de métal qui vient d'un sattelite russe. Il se passe des choses étonnantes dans la campagne américaine.

 "On va faire exploser le robot"

Et sinon, on l'attaque au produit de nettoyage "pour tuer les germes". La revanche de la ménagère américaine sur les méchants communistes ? Pas sûr, c'est un barbu rondouillard qui tente le coup du savon antibactérien… puis le produit nettoyant, puis peut-être la Javel…

Pendant ce temps, le monstre de métal cherche à s'en prendre à la fille de la biologiste qui n'écoutant que son instinct maternel détourne l'attention de la chose… Mais la fille aurait bien un anticorps ad hoc, se dit-on, car, touchée par la bestiole, elle n'est pas morte sur le coup…

Tiens, le petit jeune qui veut séduire la fille de la biologiste tente sa chance avec la bouteille de Propane… On s'oriente vers une solution de type "ball trap"… Explosion, morceaux de métal en feu partout… Et la chose bouge encore…

Mais l'alcoolo du bar a trouvé : la bactérie venue de l'espace ne résiste pas à l'alcool. Par chance, il n'y avait pas de satellites du temps de la prohibition.

La biologiste arrose les pièces de métal au whysky… ! Et le chose meurt.

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Bon, la fille de la biologiste, touchée, est en vie. Les morceaux de métal ne sont plus que des morceaux de métal. On oublie les quelques personnages secondaires décédés. Et d'ailleurs, le jour se lève.

L'homme qui avait sculpté le golem veut fêter ça avec une vieille bouteille de liqueur… Mais pendant ce temps, le métal sous presse se remet à bouger….

Pour en finir, les survivants font passer les morceaux restant à la presse dans la casse.

Le héros embrasse la biologiste. Ce qu'ils auraient pu faire depuis longtemps.

Encore un coup d'alcool sur le métal. Ca devrait aller, cette fois. On espère.

"Il va falloir arroser tout le terrain…" Et c'est la réserve spéciale du proprio des lieux qui va y passer…

Générique.

Résumons : "Rien ne vaut un bon whysky ricain pour exterminer la vermine communiste."

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