Il conviendra un jour d'accepter que les mots soient autre chose que pratique ou jeu, autre chose que véhicule. Une destination. Un aboûtissement. Pas un moyen, mais une fin.
On sait qu'alors on aura touché à la littérature à pleines mains, comme deux trois fois déjà, du bout des doigts.
On ignore si on sera prêt à ça un jour, quand on voit déjà tous ceux qui pataugent dans la mare, si l'on ira s'y baigner aussi, ce que ça apportera. Et tant qu'on se posera cette question de ce que ça apportera, on ne pourra pas y arriver. Car qu'importe. Et l'on restera là debout, au bord de l'eau.
Cela n'aura d'importance que si ça n'en a pas.
De portée que dans l'absence d'utilité pratique.
Il ne s'agira plus de dire ni soi ni le monde ni l'autre. Mais de dire encore et encore le discours. Sur soi. Sur le monde. Sur l'autre. Dire le mot qui dit le mot.
Qui dit le mot.
Qui dit le mot ?