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Chaque mois, cinq idées pour améliorer votre créativité éditoriale

Catalogue 2022

13 novembre – Brice

J’ai trois ans, et c’est joli, émouvant, compréhensible. Je singe mes parents. Je passe le balai, les pieds dans les escarpins trop grands, la tête dans la casquette qui me cache les yeux. C’est un imitant que l’on grandit. Je regarde et je tente de reproduire les gestes. Je ramasse les miettes avec le plus […]

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11 novembre – Marine

Je rêvais d’horizons lointains, d’îles paradisiaques, d’explorations et de chasses au trésor. Enfant, j’étais pirate, capitaine, et je découvrais des pays inconnus sous des soleils éclatants, et j’affrontais les tempêtes et plongeais avec les chasseuses de perle. L’océan m’appelait, et je regardais l’horizon comme un défi que je saurai relever. J’étais la fille de la

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10 novembre – Léona

La goutte d’eau tombe du plafond dans le seau posé sur le frigo avec sa régularité de métronome impitoyable. Intervalle trop régulier : on espère que le plafond ne crève pas. Ce sont toutes les économies qui vont passer là, dans la toiture, la peinture et les plâtres, des économies que je n’ai pas, des

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9 novembre – Théo

J’espérais que tu comprennes ma déclaration d’amour. Le cyclamen est un peu plus subtil que la rose rouge : il dit la tendresse et le fort attachement, il souligne la durée et la sincérité des sentiments. Il y avait tout cela dans mon petit panier d’osier. C’était clair et limpide et tu aurais pu me

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7 novembre – Karine

J’envie la mère de famille qui s’empare du chou d’une main ferme et le pose à côté du kilo de carottes dans un caddie encore vide mais qu’on verra déborder au bout du rayon surgelé. Le chou renvoie la célibataire à sa condition. L’achat ne serait pas raisonnable. Il obligerait à consommer le même légume

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6 novembre – Léonard

Ce qu’il a fallu brûler de charbon, de fuel, et répandre de pesticides et de conservateurs pour que je vive un peu plus longtemps la lente agonie du monde. Il va falloir inventer autre chose si l’on veut s’en sortir. Débrancher les appareils ménagers, laisser les oranges où elles poussent. Cesser d’extraire de la terre

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5 novembre – Bertille

Comme il faut occuper ses soirées, trouver quelque chose à faire dont on soit fier et qu’on puisse montrer aux autres en disant, tout sourire : c’est moi qui l’ai fait et entendre alors les murmures de surprise, les ébahissements, les cris d’admiration. De ma Tour Eiffel lumineuse, vous allez me dire des nouvelles, et

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4 novembre – Charles

Je sers toujours une guimauve avec le thé, comme d’autres du chocolat avec le café. L’inverse est une faute de goût impardonnable. La guimauve, c’est un nuage de sucre qui s’évapore sur le palais. Une évanescence de gourmandise royale. Ne subsiste en bouche qu’un léger parfum de myrtille, ou de vanille, que le thé noir

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3 novembre – Gaëlle

Un jour, il m’a acheté une paire de mules. Puisque tu passes du temps chez moi, autant que tu sois à l’aise, qu’il m’a dit en me tendant. Je pouvais retirer mes talons hauts dans l’entrée. Et j’allais enfiler les mules. Ma paire. Chaque fois. Une paire de mules qu’il a choisie pour moi, blanche

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