Carnet

Fragments, notes, essais. Ici, c’est un carnet d’écriture.

181 – Il pleut

Il pleut sur la ville et cela suffirait à écrire un poème, une lettre, une jolie rédaction. Les gouttes de pluie comme des larmes. Cela a fait couler de l’encre, tellement. Le fond de l’air, et les considérations météorologiques. Qui oserait encore le bulletin en alexandrin pour dire la mélancolie, le spleen, le chagrin d’amour …

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180 – Ce qu’on n’a pas vécu

Commencer à écrire Tout effacer Et renoncer au texte qui disait La voie inexplorée Que tu as ignorée Tout y était possible Le bonheur comme la liberté C’était s’affranchir de toutes les impasses Les phrases étaient belles et pleines d’espoir Les phrases promesses Les phrases poèmes Et les conjugaisons à tous les temps Mieux valait …

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179 – Seras-tu là ?

Quand je remonterai des bas fonds insondables Quand je retrouverai le sentier vers la plaine Quand je me sortirai de l’apnée infinie Quand j’ouvrirai les yeux au matin du printemps Quand je tendrai la main au seuil du cachot Seras-tu là ? Quand je pardonnerai les crachats et les coups Quand j’oublierai la colère ineffable …

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178 – A perdre

Dans le silence qui absorbe les cris Dans les larmes évaporées avant le sol Dans les tremblements irrépressibles Dans les étouffements progressifs Que pourrait-il rester qui vaudrait l’effort N’avoir plus rien à perdre Que la démence qui s’immisce jour après jour Par la béance des entailles Où se fige le pus

177 – Table 108

Fondre en larmes encore Parce qu’on t’installe table 108 Dommage collatéral Tu voudrais disparaître Totalement disparaître Même fantôme ce serait trop Le brouhaha d’une salle remplie Masque à peine tes reniflements Et tes larmes ne te font même plus honte Te voilà incapable de jouer le jeu Broyé par plus fort que toi Explosé de …

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176 – L’autre

Parfois, l’autre est un enfoiré dégueulasse, une raclure de bidet, un infâme, une truie, une faible traitresse, une incompétente lâche, un sous-fifre, un mielleux, un qui retourne sa veste, un corrompu de l’âme, une naïve pleine de l’assurance des sûres d’elles ignorantes. L’autre mérite tous les noms d’oiseaux, du poltron à hupette au cacatoès bureaucrate. …

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175 – Quitter la ville

Remonter en amont du fleuve Fuir les façades menaçantes Les vitrines aux reflets acides Les carrefours aux rues mauvaises La ville empoisonnée Échapper au piège nostalgique Des regrets Chercher de l’air ailleurs D’autres places d’autres gens D’autres espaces où poser le regard D’autres terrasses où boire à l’ombre Une ville page blanche Où écrire d’autres …

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174 – Le pas

La porte est grande ouverte Tu n’as qu’à franchir le pas C’est comme tu voudras Quand tu te sentiras prête Je serai assis juste là Entre les livres et le feu Dans le fauteuil où je t’attends Déjà Nous reprendrons exactement Où nous en étions Rien n’aura changé ni les roses trémières Ni les lilas …

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