Sur certains thèmes, le jeu de mot n'est pas toujours opportun. Le journaliste, pourtant, a du mal à y résister. Il devrait. Reste à savoir si, à la une de L'oise Hebdo du 17 novembre 2010, nous avons un zeugme, ou pas.
La réponse est ici négative. Un zeugme digne de ce nom contient les deux parties incohérentes qui se rattachent au verbe. Ce n'est pas le cas ici. Zeugme il y aurait eu si le journaliste avait écrit "Le pédophile viole sa victime et son contrôle judiciaire".
Par égard pour la (les?) vicitime(s), pourtant, ni le zeugme, ni l'astuce ici utilisée, n'ont leur place sur cette Une.
Bonjour,
Je ne suis pas d’accord avec votre appréciation sur le titre d’Oise Hebdo.
Le pédophile en question a été condamné deux fois pour des faits de pédophilie. Et il a profité d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire pour, à nouveau, se rapprocher d’enfants et récidiver ce qui pourrait lui valoir une troisième condamnation. Le titre, dans ce cas, sert à illustrer le manque de scrupules et l’incroyable culot de cet homme. Le titre répercute, en partie, la colère et l’indignation des victimes qui ont parlé au journaliste.
En revanche, sur un thème plus léger, Oise Hebdo a publié un véritable zeugma, cette semaine (je le dis d’autant plus volontiers que je n’en suis pas l’auteur). A l’occasion d’un article sur Xavier Mathieu, emblématique leader des « Contis » (1100 ouvriers licenciés par la firme Continental à Compiègne), qui se lance dans le théâtre et le cinéma, le titre de une est :
« Après les pneus, Xavier Mathieu brûle les planches ».
Comme vous me semblez des gens très sérieux, peut-être ne goûterez vous pas l’humour de ce titre mais cela me semble un véritable zeugma avec « deux parties incohérentes qui se rattachent au verbe ».
Merci – Vincent Gérard
« Après les pneus, Xavier Mathieu brûle les planches », oui. Et de la meilleure facture. Merci.