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377 – Une lettre

Pour écrire il suffit d’une lettre. N’importe laquelle ; une lettre, et c’est un mot qui vient. Déjà ça. Puis un autre et c’est une phrase, et deux, et trois. Voilà qu’on écrit depuis un moment.

Et c’est un paragraphe où les idées s’enchaînent, fluides. Les images. Les émotions. Il n’y avait qu’une lettre : voilà des sourires ou des larmes. Voilà l’inquiétude qui point, qui grignote du terrain, qui recouvre le paysage. La peur s’impose, puis la terreur.

Il n’y avait qu’une lettre et l’on tremble : comment tout cela va-t-il finir ? Quel héros pour faire face, flambeau à la main et ramener la lumière ? Qui pour s’interposer, pour couper la route aux ténèbres ?

Il aurait suffit que l’on choisisse une autre lettre pour que s’impose un autre mot et que la joie l’emporte dans le scintillement des rires. Écrire tient à si peu de choses.

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