Je n’aurais qu’une lettre pour écrire tous les textes. Ce serait à moi de choisir. Une seule pour épeler tous les mots, dire toutes les nuances. Une seule lettre pour la douleur et la jouissance. La même pour la tristesse et la joie. Pour chaque verbe du dictionnaire et pour les noms de chaque chose. Pour les silences et les respirations. Pour les déclarations et, s’il le faut vraiment, pour les insultes qui s’imposent. Pour le monde et les sentiments. Pour la palette des émotions et les clichés cent fois lus. Une pour commander et pour servir. Pour crier à la vie et le dernier soupir.
Une seule lettre est ce serait la première de ton prénom.
