26 août – Talia

Je suis au bout du rouleau. J’ai tout donné. Peut-être que d’autres auraient tenu plus longtemps, peut-être, mais je suis sûre que d’autres encore auraient craqué bien plus tôt. Je suis résistante, pourtant, mais trop, c’est trop : j’ai besoin de respirer, je dois reprendre mon souffle. J’aimerais qu’il n’y ait qu’à changer les piles et repartir gonflée à bloc, redémarrer comme neuve, pleine d’énergie, et avec de l’envie en prime. Mais je suis une femme, pas un automate, pas une machine qu’on peut recharger, réparer, relancer dans la course après passage à l’atelier. Non, je n’en peux plus. Je démissionne et je vais voir ailleurs. Je veux me poser un peu et respirer. J’ai besoin de temps et qu’on me laisse tranquille. Besoin de vacances, peut-être. De ne rien faire. Rien du tout. De m’asseoir sur un banc et regarder les autres passer en courant. Je vais m’écrouler. M’effondrer. C’est fini.

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