Éplucher, découper, assaisonner, manger. En dés ? En rondelles ? En lanières… Va savoir. Par quelque bout qu’on prenne le monde, ce sont toujours des choix à faire. Parfois totalement anodins, ou cruciaux, sans qu’on sache toujours les conséquences. Ça change quoi des cubes ou des rondelles ? Et de quelle taille ? Ou de quelle épaisseur ? Et s’il faut dégorger le concombre au gros sel pour le rendre digeste ? Éliminer les pépins pour ne consommer que la chair ? Et la peau, faut-il l’enlever la peau, vraiment ? Ou la moitié seulement ? Ou tout laisser ? Je pourrais dans le concombre sculpter un lion ou un dragon, un serpent, peut-être. Un peu d’entraînement, quelques coups d’un couteau affuté, et le tour est joué : une fine dentelle de concombre recouvrira le fond des assiettes. Ou celui-là finira en masque hydratant, tranches posées sur le visage. Comment choisir ? Et qu’est-ce que ça change ?
Le deuxième concombre peut-il être identique au premier ? Voilà une question qui peut avoir des ramifications politiques. Suis-je identique à mon voisin, puis-je accepter la différence ? La discussion s’annonce intéressante. Il est temps de déguster une lamelle d’un des concombres et de le comparer à l’autre. C’est à son fruit que l’on reconnaît la particularité de chacun.