En cuisine, la découpe du légume est un art qui me fascine. Combien d’année au commis pour manier le couteau avec suffisamment d’adresse et de vélocité pour que le résultat plaise au chef. Brunoise ou julienne ? Tranches fines ou épaisses ? Râpés les fenouils ? Avant de cuire, il faut la forme juste qui garantira craquant ou fondant selon le temps à la poêle, à la vapeur, au four… Mais j’évite le couteau. Le maniement des armes ne m’a jamais attirée. Trop violent, tranchant, dangereux. Je préfère la musique, alors, la mandoline, forcément, c’est un compromis acceptable. On n’a jamais tué personne d’un coup de mandoline, enfin, cela demanderait beaucoup de détermination. Et je n’arriverais jamais à un résultat aussi parfait avec un robot ménager qui, pourtant, tient des promesses comparable mais dont la force brute, mécanique, presque aveugle manque cruellement de la délicatesse qui convient à la préparation de la nourriture. Et c’est important, la délicatesse.