18 septembre – Océane

Que les choses soient nettes et propres et que rien ne déborde ni ne laisse de traces. J’aime qu’après mon passage tout soit exactement comme avant. Trop de gens comme des bulldozers laissent derrière eux un chantier infâme, ou de la terre brûlée. Je respecte trop les autres pour leur imposer ces champs de bataille, et les ruines qui vont avec. Il faudrait qu’on ne me remarque pas, qu’on ignore que je suis venue, ce que j’ai fait et même que je suis repartie. Idéalement, je m’imagine fantôme, juste une ombre, si discrète que je n’importune personne. Je fais le moins de bruit possible et les convives d’un dîner auquel j’assiste oublient ma présence, ne se souviennent pas que j’étais là, ni qui j’accompagnais. C’est le moyen le plus efficace que j’ai trouvé pour éviter les problèmes, les désaccords, les accrochages. Je me connais : je pourrais me révéler tempétueuse, je me préfère étale, effacée. Et qu’on dise que je ne fais jamais parler de moi.

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