183 – Poème de la salle d’attente

Le temps ici se suspend

On accepte de ne pas maîtriser

Ce qui échappe à tout contrôle

Par la fenêtre passent des bus

Et des piétons qui s’affairent

De ce côté rien

Des patients patients

Par nature

Dons les maladies plus ou moins imaginaires

Se diffusent d’un siège à l’autre

A petits sauts

On se retient de respirer la toux du voisin

Et ça se mouche en public

On n’y peut pas grand chose

Et celui qui venait vérifier sa guérison

Emporte avec lui une bactérie neuve un virus voyageur

C’est ainsi que les médecins multiplient

Le nombre des consultations

Et prennent un retard croissant

Qui leur assure le roulement régulier

D’une patientèle qui ne s’en sort

Qu’en mourant

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