18 mai – Eric

Il y en a toujours assez pour qu’on partage. C’est une règle de vie. Une place à ma table, une bouteille à ouvrir, des grillades, un saladier qui déborde. Je suis généreux, et t’accueille à bras ouverts. On trinque, et l’on sait reconnaître ce qui est bon car c’est ce qui nous rassemble. Je remplis les verres à peine vides et fait tourner les terrines, les huitres, les colliers de merguez et de chipolatas, les côtes de bœuf saisies à la braise. Une brochette pour patienter. Mon idéal de vie, c’est le buffet à volonté : pour chacun ce qu’il veut, autant qu’il veut, à s’en faire exploser la panse. Et remercier le petit Jésus, à la fin du repas, pour le ventre bien tendu, à la limiter de faire sauter les boutons de la chemise. Quand tout semble fini, alors que chacun est sur le point de rentrer chez soi, je sors de derrière les fagots un petit armagnac dont on me dira des nouvelles et que je garde précieusement pour ceux qui comptent pour moi. Je sais recevoir.

1 réflexion sur “18 mai – Eric”

  1. Les soirées s’allongent de jour en jour. La forte chaleur incite à rester dehors le plus longtemps possible. Préparer le feu, tousser dans la fumée, installer la grille, poser les brochettes, saucisses et merguez : voilà le bonheur des mois d’été. Le jour baisse, les chauves-souris commencent leur vol imprévisible, les moustiques s’intéressent à notre peau dénudée mais peu importe, le moment est venu de déguster le fond d’une bonne bouteille qui animera notre conversation vespérale.

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