Abonnez-vous à la lettre d'information

Chaque mois, cinq idées pour améliorer votre créativité éditoriale

Où, quand, qui, quoi, comment

Les potins m’agacent, et la vie des people ne m’intéresse pas. Je n’achête aucun journal à sensation, et ne les feuillette que pour voir comment ces choses là sont faites. Rarement.
Je me suis pourtant retrouvé, par un hasard des liens hypertextes, sur un blog des plus étonnants dans son principe : AlertePeople. Chaque note est l’occasion de noter la présence d’une personnalité, à une heure et un endroit donné. S’en suivent une description de son apparence physique, et un compte-rendu de ses activités.
Passons sur le fait qu’on se moque de savoir qu’à telle heure telle actrice de seconde zone était dans telle pharmacie pour acheter on ne sait quoi et qu’elle en est ressortie quelques minutes plus tard, avec telle ou telle expression sur le visage.
Non, ce qui est intéressant, c’est… le style. La façon dont ces notes là sont écrites, avec, souvent, un vrai poil de talent. Rien que des faits. Rien que de l’ordinaire. Juste du banal, si ce n’est le nom de la personne concernée (que j’avoue ne pas toujours connaître). S’y trouve appliquée la règle journalistique qui veut que l’on dise qui fait quoi quand, où et, accessoirement comment.
Résultat, j’en ai lu des pages et des pages, subjugué par cette déferlante de menus faits. Quelques exemples avant que vous n’alliez vous rendre compte de l’effet par vous même.

Mercredi 5 octobre, à 15h10, l’acteur Vincent Perez remontait l’avenue
des Champs-Elysées à hauteur du métro Franklin D. Roosevelt. Simplement
vétu d’un jean et d’un blouson de cuir marron, le natif de Lausanne
marchait d’un pas nonchalant qui contrastait avec l’air préoccupé qu’il
affichait alors qu’il conversait au téléphone. Il s’engagea dans la rue
de Marignan, rangea son téléphone dans une poche de son blouson, fit
étape à un guichet automatique de la banque CIC, avant de poursuivre sa
route en direction de la rue François 1er.

Mardi 4 octobre, vers 18H30, le chanteur Bénabar descendait prestement
la rue des Pyrénées en direction de la place Gambetta avec une
poussette dans laquelle se trouvait un bébé d’environ un an et demi,
plutôt un garçon. Bénabar portait un pantalon noir et une veste kaki de
style militaire. Le bébé portait un bonnet blanc, entre autres habits
de bébé.

Mercredi 21 septembre, à 17h40, Claire des L5 est entrée dans le
H&M de la rue de rivoli. Elle s’est précipitée vers l’escalator
afin de rejoindre le niveau -1, reservé aux femmes. Habillée d’un haut
vert pâle, d’un jean bleu clair et de bottes en dain marron à talons
compensés, la jeune chanteuse (aux traits fatigués) s’est vite rendue
au rayon des bonnes affaires. Aprés de longues minutes d’hésitation,
l’artiste a opté pour deux tops (un de couleur orange, l’autre de
couleur noire) vendus au prix d’un seul.

Pour prendre une grande bouffée de ces textes incongrus, c’est sur Alerte People, le blog des gens qui ont vu des gens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut