J’ai pensé que

J'ai pensé que quand tu étais rebelle, tu étais belle une deuxième fois.

J'ai pensé que, selon qu'on remonte le temps ou sa montre, on va dans un sens ou dans l'autre.

J'ai pensé que, quand les chiens aboient, pierre qui roule ne fait pas le bonheur.

J'ai pensé que j'étais au téléphone, et que, non, la conversation n'allait pas pouvoir avoir lieu, parce que là, justement, ce qui se passait, sur l'écran, était plus important que la discussion que nous aurions pu avoir sinon.

J'ai pensé que le boulodrome était un espace où l'on travaillait, et l'aérodrome où on prenait l'air. Pour les aiguilleurs du ciel, cela semble être l'inverse.

J'ai pensé que ce à quoi je pense n'a parfois que peu à voir avec ce que j'ai pensé, cette pensée-là, par exemple.

J'ai pensé que comme tout un chacun, cette série avait bien le droit à son pourcentage d'erreur. Peut-être déjà épuisé.

J'ai pensé que, comme tout le monde, je pouvais bien copier-coller quelques mots célèbres sans trop de risques.

J'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi.

J'ai pensé que se rabachaient indéfiniment dans les salles de classe d'année en année les mêmes phrases, comme renvoyées par le tableau noir  : redoublements d'échos liés.