J’ai pensé que

J'ai pensé que mieux valait yeux zélés que vieux valet et feu mêlés.

J'ai pensé que la porte n'était pas seulement ouverte ou fermée, ou verte ou d'une autre couleur, mais aussi ouvrable ou pas, ce qui posait des problèmes particuliers selon qu'on se trouvait d'un côté ou de l'autre et avec qui.

J'ai pensé que les plus belles prises n'étaient pas souvent électriques.

J'ai pensé que l'esprit sain dans un corps sain valait toujours mieux que l'esprit saint dans un corset.

J'ai pensé que l'esprit d'entreprise avait quelque chose d'électrique : sans prise de risque, pas de prise de bénéfice.

J'ai pensé que je savais faire bien des choses d'un oeuf de poule, mais pas une poule.

J'ai pensé que l'on ne pouvait pas noircir le tableau noir.

J'ai pensé que je n'aurais pas toujours fait partie de mes lecteurs si je n'y avais été un peu obligé.

J'ai pensé que les mystères de l'étymologie sont grands, sauf parfois; ainsi, la semoule se moule, et le Sancerre se serre.

J'ai pensé que, quoi que je fasse, le diable aurait toujours l'allure engageante de ce commercial en costumecravate capable de vendre un réfrigérateur à un Lapon, un pavillon à un préretraité surendetté, un VTT à un unijambiste ou une machine à écrire à un analphabète de telle façon que chacun aura cru jusqu'au bout avoir