J’ai pensé que

J'ai pensé tant qu'on imaginait ses plus belles années devant soi, tout allait pour le mieux. Qu'à trouver le chemin.

J'ai pensé que tordre le coup aux idées reçues était logiquement plus facile qu'attraper une idée neuve. Logiquement.

J'ai pensé que celui qui a une haleine de chacal mort ne respire pas la santé.

J'ai pensé que c'était tous les jours l'anniversaire de quelques uns, mais parfois plus que d'autres.

J'ai pensé que jamais deux sans trois, et puis si.

J'ai pensé que pour changer d'avis, il fallait en avoir un, comme on ne change pas de direction lorsqu'on est immobile.

J'ai pensé que, malade, le médecin inspirait modérément confiance.

J'ai pensé que j'avais toujours vu un lien entre les mots acharnement et décharné, l'un conduisant à l'autre, sans certitudes étymologiques et sans avoir jamais vérifié dans le moindre dictionnaire.

J'ai pensé que je ne vous dirai pas tout. — Tout.

J'ai pensé que le bureau du temps perdu devrait pourtant jouxter celui des objets…