Blog ou réseau social, site web ou appli : le calendrier éditorial est un outil indispensable pour ne pas passer à côté d’une publication potentiellement utile. Je ne vous parle pas technique dans cet article, mais je mets en avant trois grands principes qui régissent tout calendrier éditorial digne de ce nom.
Petit rappel de définition, pour commencer, le calendrier éditorial est un document qui répertorie ce que vous allez publier sur vos supports, date par date. Il est plus ou moins évolué selon qu’il embarque plus ou moins d’informations relatives au circuit éditorial (texte à écrire, en relecture, documentation nécessaire, etc.).
1- Récurrence
Le calendrier éditorial fixe des rendez-vous : le lundi, c’est ravioli. Stupide ? Pas tant que cela. La récurrence désigne le caractère répétitif d’un phénomène. C’est la technique du rendez-vous régulier. Elle a au moins deux avantages :
- elle favorise la fidélisation de l’internaute qui sait quand revenir
- elle facilite le travail de production de contenu en lui fixant un cadre
Le choix des rendez-vous, de leur rythme, est central. On avance par essais successifs, comme dans tout projet aujourd’hui : un rendez-vous revient trop souvent ? Il lasse. Pas assez souvent ? Il se fait oublier. En tout état de cause on se réfère à la table de la loi de votre projet : la charte éditoriale.
Le rendez-vous peut être formel : la vidéo du lundi, l’interview du mardi. Il peut être thématique. Le calendrier éditorial est alors conçu comme une grille de programme en radio.
Attention, la récurrence n’est pas forcément hebdomadaire. Selon la taille et le volume de production, elle peut être quotidienne. Un exemple ? Dire bonjour tous les matins à 7h30 sur Twitter, c’est un rendez-vous quotidien. Elle peut être mensuelle, ou annuelle. C’est le cas pour tous les événements qui reviennent à date fixe, comme Noël.
Le calendrier éditorial mêle souvent l’ensemble de ces rythmes, ou au moins une partie.
2- Event jacking
J’appelle Event jacking le fait de placer dans le calendrier éditorial des événements qui n’ont pas forcément de lien avec l’activité de votre entreprise, institution, collectivité ou association. Ce sont des événements que l’on place dans le calendrier éditorial parce qu’ils seront inspirants, parce que tout le monde en parlera au même moment et que cela donnera au moment opportun des idées de publications qui seront, elles, en lien avec votre activité.
Des exemples ? D’abord des classiques, qui sont d’ailleurs parfois récurrents ou qui reviennent avec régularité : la Saint-Valentin, la fête des mères, la fête nationale… Dans les cas extrêmes on souhaitera leur fête à ceux qui portent le prénom du jour. Le calendrier éditorial se remplit d’un coup !
Le event jacking va un peu plus loin : on ajoute au calendrier les grands événements : Coupe du Monde, Jeux olympique, concert exceptionnel, etc. Plus l’événement a de lien avec votre domaine d’activité, moins vous avez le droit de le manquer. Salon professionnel, journée de rencontre spécialisée, etc.
Intégrez à votre calendrier éditorial les manifestations de votre secteur.
3- News jacking
Le news jacking, c’est la capacité éditoriale que l’on a à profiter de l’actualité pour produire du contenu. Par définition, l’actualité ne se décide pas. Elle ne dépend pas de vous.
Il y a une exception à cela, c’est lorsque votre entreprise fait l’actualité : sortie de produit, anniversaire, embauches… Je vous conseillerais de hacker, pirater vos propres infos, vous placer dans la peau de celui qui profiterait de votre annonce pour publier ou communiquer lui aussi. En tout cas, vous devez être intellectuellement dans cette position : ne manquez rien de vos propres activités. Cela peut prêter à sourire dans une TPE, dans un grand groupe, on ne cesse de faire des découvertes…
Mais ne manquez pas non plus le reste de l’actualité. Comment se greffer sur ce qui se passe au moment où cela se passe ? A trop se reposer sur un calendrier éditorial figé, on passe à côté d’opportunités. Je vous conseille de réserver dans votre calendrier éditorial des plages pour « rebondir » sur les événements du jour, ou de la semaine.
Cela peut parfois se prévoir. Quand l’issue d’une rencontre sportive n’est pas sûre, elle est néanmoins prévisible : on perd ou l’on gagne. Et l’on peut prévoir des options en fonction de l’actualité prévisible dans son calendrier éditorial.
Le plus simple ? Le format revue de presse. La revue de presse peut être récurrente, mais son contenu dépend toujours de ce qui se passe. C’est le propre également des activités de curation : la sélection de sources que vous mettez à la disposition de vos destinataires. De la récurrence au service du news jacking.
Mais, évidemment, plus vous serez créatifs et réactifs, plus vous ouvrirez d’opportunités. Et vous serez d’autant plus créatifs et réactifs que votre calendrier éditorial vous permettra de vous libérer.