4 octobre – François

Le retour des méthodes de grand-mère et des produits traditionnels, ça me va bien. On avait à la maison la plupart de ces produits de base lorsque j’étais enfant, petit à petit remplacés par des bidons aux promesses qui auraient tout fait briller plus que le soleil et donné une odeur meilleure que celles des fleurs des champs, ou des fruits exotiques. Les produits vantés par les publicités télévisuelles qui nous vendaient la propreté sans effort et l’éradication des bactéries. Et on a laissé nos enfants grandir avec ça. Rien ne devait y résister et rien n’y a résister. Ni les traces dans les maisons, ni la vie dans les jardins, ni rien. On a tout nettoyé, une fois pour toutes, et la propreté absolue nous engloutit maintenant. Bientôt, pour se souvenir de l’odeur des fleurs des champs, on n’aura plus que des bidons à ouvrir, et pour les fruits exotiques, la porte des toilettes à pousser. Et dans un monde aseptisé, nous serons la dernière trace de vie à nettoyer.

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