Avoir toujours les mains qui tremblent
Et le cœur qui bat la chamade
Si longtemps après ne pas me tenir droit
Déglutir comme je peux
Quand il s’agit de retourner sur nos pas
Les lieux ont gardé des empreintes de douleur
Des marques invisibles au commun
Qui disent les paradis perdu
Et le thorax enfoncé par les coups
Avoir la respiration courte
Des fins de suffocations affolées
Les paumes moites
C’est le corps qui dit non n’y retourne pas
Le corps qui sait le danger
L’instinct de l’animal ancien
N’y rien pouvoir
Mais y aller malgré la tétanie qui menace
Parce qu’on ne peut pas toujours refuser l’obstacle
Tenter de s’en convaincre
Au moins
