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23 octobre – Domice

Le vendeur de marrons chauds les propose dans des cornets de papier journal plié. Son matériel sur roulette dans un Caddie volé on ne sait où, et la braise dans un fut de métal qui donne aux trottoirs la chaleur de Noël. Souvenirs d’enfance et d’avant les normes d’hygiène et la comptabilité analytique. On se régalait et les journaux au moins servaient à quelque chose. Je me brûlais les doigts en décortiquant les châtaignes fendues. Ouille ! Aïe ! Le vendeur à la sauvette se fait plus rare aux carrefours, à la sortie des métros, à l’angle des grands magasins et c’était pourtant lui qui annonçait, un peu en avance, la période des illuminations de Noël, le froid qui nous glaçait les os, et les étoiles dans nos yeux aux vitrines animées. Le marron chaud comme promesse de fêtes toutes proches, et de cadeaux qu’on aurait bientôt à déballer au pied du sapin. On ne serait qu’en octobre ? Qu’importe !

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