Tout le monde m’envie la chevelure brillante et souple qui tournoie autour de moi quand je bouge la tête. Pas de secret de beauté : la génétique explique presque seule ma chevelure ondoyante. De la chance donc, et une seule astuce : le poil de sanglier. Le poil de vieux mal usé par les ans, si je peux choisir. Un poil un peu raide mais dont les brosses lissent ma frange à merveille. Le sanglier s’il a vécu longtemps seul, au fond de la forêt, se frottant des heures contre les rochers érodés par une source claire, possède un poil incomparable, rigide et légèrement gras, qui d’un simple contact donne au cheveu l’aspect naturel que toutes celles qui trempent leur tête à longueur de journée dans des bains chimiques et se massent le crâne avec des onguents élaborés en laboratoire… l’aspect que toutes celles-là, donc, cherchent comme un Graal introuvable faute de savoir que depuis la plus haute antiquité, le poil de sanglier est connu pour ses vertus curatives et utilisé par toute la noblesse du monde.