Pendant trois heures je n’ai
Pas pensé à toi
Pas une fois ton prénom
Ni mon cœur qui s’emballe
Trois heures et rien
Qui te ramène à moi
Ni l’ombre d’une passante ni l’écho d’un rire franc
Ni le mouvement flou d’un nuage au lointain dessinant un mirage
Ni la fugace odeur d’un poivre de Sichuan
Comme si le monde avait
Oublié ta présence
–
J’ai peur que
La prochaine fois
L’absence dure quatre heures
Et qu’un jour
Un jour entier
Tu disparaisses
–
Mais le lendemain
A quoi pourrait ressembler le lendemain ?