Les observateurs dans les communautés virtuelles

Intéressant article sur Internet Actu à propos des observateurs dans les groupes. Ces observateurs, ce sont ces membres des communautés qui restent muets, ceux qui lisent, certes, mais ne participent pas aux discussions, au débats.
Les 17 auteurs de ce texte arrivent à des conclusions qu’il convient d’avoir en tête. Les observateurs sont utiles :

il n’est pas rare que les observateurs dans un groupe soient actifs dans un autre… ou même deviennent actifs dans le groupe où ils ne s’étaient jamais impliqués. Ils offrent ainsi un réservoir de personnes qui connaissent le groupe et ses débats et pourront plus facilement s’impliquer à un moment donné.
[…]
Les observateurs constituent également un public qui donne plus de
consistance au groupe. Ils permettent aux actifs d’être vus et reconnus
pour leur apport
[…]
Les personnes non actives dans un groupe occupent en quelque sorte une
place d’intermédiaires entre les personnes les plus actives et
l’extérieur du groupe. Elles facilitent le processus d’implication et
permettent au groupe d’être vu et reconnu de l’intérieur avant d’être
vu et reconnu de l’extérieur. Il semble même étrangement que le
sentiment d’appartenance à un groupe dépend non seulement de sa propre
participation, mais aussi, pour une part, du sentiment que "quelque
chose s’y passe".

A noter également les facteurs d’implication :

Pour maximiser le pourcentage d’actifs dans un groupe, il faut donc proposer un environnement qui favorise l’implication. Une personne s’impliquera en fonction de trois critères (les deux premiers sont personnels, le troisième dépend directement du groupe) :

    Les motivations de la personne :

    o Utilité perçue du sujet traité, réponse à ses attentes et ses priorités,
    o Apprendre des choses nouvelles, la curiosité,
    o Plaisir d’être avec les autres, l’envie de partage,
    o Reconnaissance (être vu et pouvoir influer sur la trajectoire du groupe),
    o Intérêt pour les sujets abordés,
    o Avoir les compétences pour répondre,
    o Rendre à la communauté ce qu’on a reçu,
    o Se sentir utile, sentiment du travail bien fait…

    Ses freins (qui poussent à ne pas agir ou à se focaliser sur d’autres priorités) :

    o Manque de temps,
    o Manque de sécurité personnelle,
    o Le fait d’avoir rencontré des difficultés avec des membres du groupe,
    o Manque de confiance dans le groupe,
    o Timidité, peur de l’erreur et du jugement, de se sentir " novice " face aux experts,
    o Difficulté à s’exprimer par messagerie ou bien à l’oral (selon que le groupe fonctionne en ligne ou au travers de réunions physiques),
    o Désaccord avec ce qui est globalement exprimé (il est difficile d’exprimer une opposition au groupe),
    o Propension à la rétention d’information,
    o Longueur des messages,
    o Crainte de ne pas pouvoir se désengager du groupe…

    Le seuil d’implication du groupe :

    o Facilité pour commencer à participer au groupe (objectifs simples, possibilité de commencer par des actions simples),
    o Tonalité des échanges (affirmations péremptoires ou propositions mesurées),
    o Réactivité du groupe quand on commence à s’impliquer (répond-on aux questions posées par les nouveaux entrants ?) …

La conclusion est à noter, pour l’auteur d’un blog comme pour tout animateur de communauté virtuelle :

rendre plus visible ceux qui sont actifs permet de favoriser les mécanismes d’estime au sein du groupe et à l’extérieur. Cette reconnaissance favorise l’implication.

L’article sur Internet Actu

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