31 janvier – Tobie

Tout me réussit. Je ne rate jamais ce que j’entreprends. Dans mon jardin, au moins. On dit que j’ai la main verte. Et j’en suis fier. J’y passe des heures, et je lis beaucoup pour savoir combien de fois arroser, et si une plante supporte le gel ou non. Celle-là, non. Je le sais car j’ai lu d’où elle vient. On n’invente rien. Le jardinage est une science et il faut la bonne terre, la bonne exposition, la bonne humidité, la bonne température. Je regarde à travers la haie et je vois les massifs du voisin qu’il faudrait désherber, et des plantes qui n’ont aucune chance à l’ombre, et d’autres condamnées en plein soleil. C’est joli trois jours, puis ça fane, les feuilles jaunissent, le tout se retrouve noyé sous l’arrosage automatique. C’est une hécatombe. J’en pleurerais. Tout ce que je peux faire, c’est prendre soin de mes plates-bandes, de ma rocaille, de mon bosquet. Surtout ne pas regarder à côté : c’est à vomir.

1 réflexion sur “31 janvier – Tobie”

  1. Trois fleurs. Modestes, certes. Mais la promesse du printemps à venir. Dans mon jardin les bourgeons du magnolia et du forsythia grossissent à vue d’œil. Le solstice d’hiver est derrière nous. Une fois encore les jours rallongent. A chaque Noël j’ai peur que la nuit refuse de céder une place croissante au jour.

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