29 janvier – Gildas

Un jour un être humain a décidé de jeter un truc. Parce que ça ne servait à rien de le garder. C’est sans doute la toute première trace de la richesse, ce tout premier déchet. Je possède tellement de trucs que celui-là, je le laisse là. Peut-être qu’un autre être humain s’est aussitôt jeté dessus. Et ça a été le tout début des sociétés humaines. L’homme, de plus en plus riche, a jeté de plus en plus de trucs et bien vite plus personne n’en a voulu : tout le monde avait des trucs à jeter. Résultat des courses, le fond des cavernes s’est mis à sentir mauvais, certains ont déménagé, et d’autres se sont enrichis en faisant payer les riches pour les débarrasser des trucs en trop. À un moment, un plus malin que les autres a inventé l’outil qui permettait de récupérer les trucs, et de contenir les odeurs. Il a fait fortune. Et c’est ainsi que l’humanité a avancé sur la route du progrès, et de l’hygiène.

2 réflexions sur “29 janvier – Gildas”

  1. Eh oui. J’ai gagné ma vie en m’occupant du truc. L’idée était de trier les trucs pour avoir des poubelles plus petites. Où en est-on ?

  2. Ouf, j’ai eu peur! Mais non, le fabricant n’a pas oublié l’éco-participation de 0,20 euros. La poubelle elle-même rentrera dans le cycle infini de la récupération. En définitive devenons-nous vertueux?

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