Ça s’arrose. Pour oublier ou fêter la victoire, mais ça s’arrose. On peut toujours mettre ce qu’il faudra au frais. On boira en pleurant ou en chantant, c’est selon, mais on fera sauter des bouchons, et on partagera ce moment ensemble, dans la fraternité, la joie ou l’hébétude, la porte ouverte à celles et ceux qui comme nous pleureront ou chanteront, c’est selon, et l’on versera des larmes et, dans les verres, de quoi nous remettre de nos émotions, en rêvant à des jours meilleurs. Ça s’arrose parce qu’on n’a pas d’autre choix que faire avec et préparer la suite, parce que l’épreuve est passée et qu’il faut organiser les résistances à venir. Ça s’arrose parce qu’on va chanter nos révoltes et nos révolutions, nos chants de ralliement, et nos mélancolies. Ça s’arrose, enfin, parce que tout s’arrose, même ça, et bien malin qui pourrait prédire l’avenir.
Marc n’était pas à Rome, il fêtait le Christ ressuscité à Jérusalem. Le vin italien était-il plus recherché que le vin palestinien ? Cette nouvelle inouïe après un chemin de croix abominable, justifie l’ouverture d’une bonne bouteille. Cela donne plus de chaleur que l’oeuf de Pâques.