Suis-je la seule à savoir qu’il faut laisser mariner la saucisse une à deux heures dans une bière agrémentée de rondelles d’oignons crus et d’un peu de moutarde avant de la griller au feu de bois et en aucun cas d’une quelconque autre manière ? Je ne me crois pas supérieure aux autres, pas question de vous rabaisser. Qui serais-je pour vous regarder de haut ? Mais, en matière de saucisses, j’ai un peu d’expérience : il faut bien que les séjours linguistiques servent. Sachez également que si les flammes risquent de carboniser la saucisse, c’est en versant un peu de bière sur les braises qu’on calme la cuisson. Vous m’en direz des nouvelles. Une fois cuite dans les règles de l’art, dorées, pas noircies par la suie, la saucisse se pose délicatement dans un morceau de pain, légèrement tartiné de moutarde. C’est tout, c’est simple, et c’est indépassable. Pas de poudre aux yeux, rien d’extraordinaire, juste ce qu’il faut.
Quand j’ai vu dans le rayon du supermarché des saucisses de Thuringe, elles m’ont paru bien pâlottes. Blanchâtres sur fond vert, elles ne me donnent pas envie. C’est sûr, elles arborent fièrement le macaron IGP, mais leurs voisines, les saucisses de Francfort me tentent bien plus. Elles paraissent en meilleur santé celles-là.
Merci pour les conseils culinaires de Modesty. Mais pourquoi les saucisses entourées de pain sont désignées comme « chien chaud »? On m’a indiqué une source anglo-américaine. Les américains mangent-ils du chien ? Mystère. Je vais chercher sur internet.