Il faut bien reconnaître que la fin du monde va avoir quelques inconvénients. Je n’y suis pas prête, et dans ce laps de temps quelque peu anxiogène qui nous sépare des catastrophes devenues inévitables, je propose que, pour la majorité de nos actions, nous continuions comme si de rien n’était. J’ai le plus grand respect pour les musiciens du Titanic qui ont joué jusqu’au bout. Tout va s’écrouler et vous voudriez qu’en plus on se prive du meilleur ? Cela n’a aucun sens. Gavons-nous, au contraire, tant que nous pouvons. Grillons les toast et ouvrons les bocaux de foie gras ! Débouchons les bouteilles. Le dernier réveillon se rapproche. Il ne faudrait pas qu’il soit triste. Fêtons comme il se doit l’apocalypse et reconnaissons une chose : nous aurons su profiter. Un tel succès ne doit pas être gâché par une faute de goût finale.