12 septembre – Apollinaire

La poésie des corps sains, des tortures musculaires, des articulations soumises aux torsions. Pompes et rotations, séries de 10, de 20, de 50, jusqu’à la transpiration, à l’essoufflement, à la crampe, à la tétanie. Les courbatures du lendemain malgré les étirements et l’eau qu’on a bu. L’effort comme sentiment d’existence, et la santé, oui, la santé garantie parce qu’on aura su bouger, se dépenser, s’entraîner à vivre. Et l’été, plongeant du pont Mirabeau dans la Seine, retirer sa chemise avec entrain, fier de mettre à jour une ceinture abdominale idéalement dessinée autour d’un nombril parfaitement placé. Faire un tour sur soi-même et sourire : on s’est montré, on a été vu, et peut-être même admiré, désiré, et aimé un instant. Conscient de l’importance de se noyer en bonne santé. Faut-il qu’il m’en souvienne. La joie venait toujours…

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