11 août – Claire

Il y a ce truc que l’on a acheté sur un coup de tête, sans trop y penser, et qu’on a gardé dans un recoin sombre du congélateur jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que ça, comme un dernier recours, et qu’on sort en désespoir de cause sans trop se souvenir de comment c’est arrivé là mais, parce qu’on rentre tard de voyages et que tout est fermé, qu’on est content de trouver et qu’on décongèle à la va comme je te pousse parce qu’il faut bien se mettre un truc sous la dent et que ça peut faire l’affaire. Ce sont des brochettes japonaises, mais ce pourrait être des tomates farcies ou une cuisse de pintade à la forestière. C’est déjà arrivé, ou ça arrivera. On vérifie la date, parce qu’on ne va pas se rendre malade, même affamés par un trajet. Si tout est clair, si aucune trace de décongélation inopportune n’apparaît, alors on mange ça du bout des doigts. Il est tard. On se presse un peu. On a envie de se coucher.

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