J’ai pensé que #26
J'ai pensé que porter une cravate permettait juste de s'en jeter un derrière.
J'ai pensé que porter une cravate permettait juste de s'en jeter un derrière.
J'ai pensé que je risquais d'oublier la moutarde si je ne notais pas la liste des courses sur un bout de papier, et j'ai oublié la moutarde.
J'ai pensé que l'écrivain n'avait plus d'amis, plus de famille, plus de relations et qu'il ne croisait jamais vraiment d'anonymes, mais qu'il avait, tout au plus, des lecteurs et des non-lecteurs.
J'ai pensé que j'ignorais si l'on était la somme de ses actes ou celle de ses pensées. Voire tout autre chose. Une soustraction, peut-être.
J'ai pensé que tout le temps passé aujourd'hui à raconter ce que l'on fait sur Internet, et à y commenter ce que les autres y font, on le passait bien auparavant à autre chose. Mais à quoi ?
J'ai pensé que l'homme "joufflu d'esprit" ne méritait peut-être pas le courroux, juste l'indifférence.
J'ai pensé que lors de mon premier voyage en Tunisie, j'ai visité près de Monastir un palais de Bourguiba à la piscine mémorable, lors du deuxième, croisé une visite officielle de Ben Ali à Tozeur, lors du troisième, frolé la frontière algérienne où il semblait mieux valoir ne pas se promener…
J'ai pensé que les morilles iraient mieux que les cèpes avec les ris de veau. – Et qui a pris deux fois des nouilles ?
J'ai pensé que s'il n'y a rien à jeter dans Brassens, même dans Brel, il nous faut regarder.
J'ai pensé que geai panse ses queues. – Jet pend sec ? – Euh…