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Chaque mois, cinq idées pour améliorer votre créativité éditoriale

342 – Soit dit en passant

Le cabaret fermé où dansent les papiers gras

Poussés par un ventilateur jamais éteint

Qui mixe l’air rance pour l’éternité

Le cabaret isolé où chantent les portes saloon

Qui grincent sur leurs gonds

Rouillés par la condensation des alcools oubliés

Le cabaret condamné

Entrée obturée par des parpaings de peine

Sortie de secours scellée au plomb des douleurs oubliées

Nous y avons tout échangé

Des regards

Des mots

Des baisers

Nos destins

Nous ne les avons pas entendus fermer

Nous n’avons rien vu du désert qui tombait sur la scène

Pris au piège des taffetas

Il ne nous fallait rien d’autre

Que l’autre

La poussière qui recouvrait les velours élimés

Protégeait nos tendresses

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