Que reste-t-il de Determ Vlodisk lorsqu’il se relève, le dos presque cicatrisé ? Des douleurs lorsqu’il reste debout. Des douleurs lorsqu’il s’assoit. Des douleurs lorsqu’il s’allonge. Il a mal en marchant et en restant immobile. Il sent la brûlure des jets d’acide, la pointe des flèches chauffées au rouge, les lacérations des lanières de cuir. Et si il rêve, c’est en pelote de chair à vif.
Que reste-t-il de Determ Vlodisk ? Lui qui voulait prendre sa part du monde et qu’on a blessé si profond qu’il ne sait plus par où commencer.
Celle qui l’a soigné ne peut plus rien. Ce qui reste des blessures est si profond qu’elle ne peut atteindre la source du mal.
Il ne la quittera pas. Elle est le baume, elle est le refuge, elle est l’espoir. Tout n’est pas perdu puisqu’elle était là. Il est chez lui près d’elle, ils marcheront côte à côte.
Prendront leur part du monde quand la douleur sera plus légère, ou qu’il sera habitué.
Leurs mains doigts noués, leurs bras dessus dessous, leurs regards croisés. Ça masquera la douleur, le poids porté à deux, et son sourire de confiance émue. Aller, ensemble.
Il reprendra des forces jusqu’à pouvoir un jour venir à son secours. Demain. Peut-être demain. Si elle en a besoin.
Il ne reste de Determ Vlodisk que la promesse d’un nouveau Determ Vlodisk.
