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L’Art poétique des Jeux Olympiques

Durant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, je participe avec une trentaines de poétesses et de poètes à une couverture au quotidien de l’événement. Il s’agit, selon la consigne, de raconter les JOP de manière poétique, et ça se passe là.

Peut-on faire de la poésie avec le sport ? Oui, disent certains. Et ils s’y sont donc essayé. On verra ce que cela donne (au moment où j’écris cette phrase, j’ignore tout à fait dans quoi je m’embarque. Mais ce dont je suis déjà sûr, c’est qu’on va pouvoir imaginer des formes littéraires en lien avec les règlements des disciplines des JOP. Et c’est ce que je vais vous proposer ici pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Des recettes pour produire de la poésie sportive. Inspirée, au moins, par les disciplines à l’oeuvre. Ce qui ne manque pas d’une certaine dimension Oulipienne, c’est sûr. Si vous écrivez à partir de ces contraintes, n’hésitez pas à en faire part dans les commentaires.

De nouvelles contraintes seront ajoutées à cette page au fur et à mesure du déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris

Le rugby à 7

Le poème doit être divisé en deux strophes de 7 vers chacune, représentant les sept joueurs de chaque équipe, et les 7 minutes de chacune des deux mi-temps. Chaque strophe doit contenir les mots « essai » et « transformation » au moins une fois. Le poème doit utiliser un rythme rapide et dynamique, avec des phrases courtes et percutantes. Il se termine sur l’évocation du succès qui vient après les essais.

Le 100 m

Le poème doit comporter exactement 100 mots, ni plus, ni moins. Il commence par le mot Départ et se termine par le mot Victoire, ou Arrivée. Pour éviter les faux départ, le poème doit éviter les répétitions directes de mots ou de phrases. Chaque mot ne peut apparaître qu’une seule fois, sauf pour les articles, conjonctions et prépositions. Le poème doit suivre un rythme régulier, par exemple un mètre particulier comme l’alexandrin (12 syllabes par vers) ou tout autre schéma rythmique choisi à l’avance.

Le tir à l’arc

Le poème doit comporter 70 mots, symbolisant la distance de 70 mètres utilisée dans les compétitions de tir à l’arc en extérieur et 12 vers, représentant le nombre de flèches tirées par manche. Les vers sont structurés en trois quatrains, qui symbolisent les trois séries de quatre flèches tirées. Chaque vers doit contenir un mot évoquant la précision, la concentration ou la réussite, tels que « cible », « point », « œil », « focus », etc.

Le handball

Le poème est construit en sept strophes de deux vers. Une strophe pour chaque joueur de l’équipe, un vers symbolisant chaque mi-temps. Chaque strophe doit mentionner une action liée au handball, comme « passe », « tir », « bloc », « dribble », « arrêt », « rebond » et « contre ». Les strophes alternent actions offensives et défensive : la première strophe décrira une action offensive, tandis que la seconde strophe se concentrera sur une action défensive. Ce schéma d’alternance se poursuit tout au long du poème pour refléter le dynamisme et les transitions constantes entre attaque et défense dans un match de handball.

Le tennis

Trois strophes de six vers pour les trois set de six jeux gagnés entre lesquelles vous pouvez intercaler des strophes de un à cinq vers pour représenter le plus complètement possible le score du match. En cas de tie break, gagné, une strophe de sept vers est requise. Le score, ainsi vous donne la rythmique du match : 6-1 6-7 6-3, par exemple. Chaque joueur (ou chaque équipe en cas de double) bénéficie de sa strophe, ce qui permet de raconter le match. L’usage du vocabulaire tennistique est bien entendu recommandé.

Le skiff

Le skiff est une épreuve d’aviron individuelle. Le poème fera 200 mots, rappelant les 2000 m de la course. Il doit être structuré en 4 strophes, représentant les quatre phases clés de la course : départ, milieu de course, dernier 500 mètres, et l’arrivée. Chaque strophe comporte 5 vers, évoquant le rythme soutenu et la cadence de l’aviron.

Le judo

Le poème doit comporter 18 vers, représentant les 18 mètres carrés du tatami (9×9 mètres). Ils sont répartis en 4 strophes qui symbolisent les quatre minutes du combat. Tout mot faisant référence au dos, à l’immobilisation ou à l’abandon est interdit avant le dernier vers (cela s’entend au sens concret ou figuré). Le poème commence par un salut.

2 réflexions sur “L’Art poétique des Jeux Olympiques”

  1. J’aime beaucoup ce type de défis oulipiens.
    Je me suis permis de relayer à destination de l’association d’auteurs pros Autour des auteurs.

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